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Nous sommes en décembre 2013. Brigitte Toutant, les
yeux perdus dans le givre de ses lunettes, marche sur la rue Perreault. Elle a
froid. Alexandre Castonguay, tête nue, marche sur la rue Principale,
improvisant des cache-oreilles avec ses mains gantées. Il a froid quand même. À
l’intersection des deux rues, une glaçante collision est inévitable. Castonguay
tourne à gauche, Toutant à droite. Et BOUUUM! La Principale se jetant dans la
Perreault et la Perreault se jetant dans la Principale, comme deux rivières qui
se jettent l’une
dans l’autre, dans l’air transi de décembre, un pont de glace s’érige reliant les
deux cerveaux.
Brigitte Toutant est artiste peintre et Alexandre
Castonguay écrit des histoires. Une idée de décembre. Une œuvre permanente.
Un texte d’Alexandre s’adressant aux enfants. Une œuvre de Brigitte intégrant
la littérature. Deux électrons libres qui se sont alliés et qui ont perdu le
contrôle de la raison pour s’abandonner à celui de la foi. Un projet ambitieux
nécessitant l’appui de la collectivité. Une rencontre tempête. Sortir
l’intersection de l’anonymat, gouter au fruit d’une collision, inviter tout le
monde dans cet agréable accident comme autant d’autos tamponneuses conviées à
rouler en cortège.
Nous sommes en août 2015. Brigitte a créé le
concept. Alexandre, avec sa grande trappe, propage son enthousiasme. Ensemble,
ils ont exagéré les possibles, ensemble, ils matérialiseront cette
collaboration inusitée. Avant de fermer les yeux pour définitivement accéder au
rêve, il ne manque qu’un coup d’épaule, un appui collectif, votre appui pour
tamponner sur le mur d’une ruelle la somme d’une improbable rencontre.
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On peut s’attendre à un événement haut en couleurs
et en émotions pour souligner cette étape finale. Tous
auront suivi virtuellement les étapes de réalisation durant l’hiver. Puis,
ce sera le grand
jour, un jour de printemps, un jour de rencontre entre le public et son œuvre.
13 h. Au pied de la murale : une petite scène, un Kaboom et son best
of des années 80, un camion fraichement lavé qui sent le Febreeeeeze (pouche!
pouche!), un kiosque-galerie dont on ne connait pas grand’ chose pour le
moment... de la limonade, de la sangria et des chips.
Il fera beau. Alexandre sera sur son 36 et Brigitte
sur son 44. Tous deux seront prêts à distribuer les contreparties de la
campagne, en direct du mur de la murale réalisée. Enfin! Présentations
d’usage, lecture du texte et surprises. Valses, slows collés, rides de
camion et distribution d’œuvres s’en suivront, jusqu’à épuisement de tous et
chacun. Ceux qui ne pourront venir chercher leur dû lors de cet après-midi de
réjouissances pourront le faire de façon aléatoire, d’ici 2026. Il s’agira de
trouver Alexandre pour qu’il valse tel que promis ou de contacter Brigitte pour
obtenir son tableau.
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Brigitte avait un but. Créer une œuvre intégrant le
texte d’Alexandre plutôt qu’une carte de fête (une image et du texte par- dessus). Il
fallait que le texte ait sa raison d’être visuelle, qu’il soit justifié de le retrouver dans une
œuvre picturale. C’est beau des lettres, mais tant
qu’à les peindre, aussi bien se payer la traite. Fidèle à son habitude de toujours
superposer les systèmes, Brigitte a rempli les lettres du texte avec une image et a ensuite
appliqué la trame sur une seconde image. Et BOUUUM! Deux images en filigrane et
des lettres transformées en morceaux/pixels colorés. Le choix des images visait
à créer la rencontre entre la poésie du quotidien et la magie des aspirations dans
un lieu commun. Faire écho au contenu du texte d’Alexandre allait de soi. Une
immense mosaïque dont on peut lire le contenu visuel et littéraire. La
lecture sera, certes, ardue, ce qui prolongera la découverte de l’œuvre dans le
temps, par petites bribes.
Techniquement, la réalisation
se fera en deux étapes. Brigitte va d’abord peindre la vaisselle sur le poêle +
premier vernis mat, puis appliquer un masque de vinyle et peindre les enfants
dans les lettres du masque + vernis lustré, pour finalement enlever le masque. Ainsi,
le texte Réflexion en forme de pâté chinois se déploiera sur une surface
d’aluminium de 20 x 24 pieds, dont les sections seront adéquatement fixées au
mur une fois peintes et vernies. Le support, la découpe du masque
de vinyle, le système d’accrochage et l’installation seront confiés à
Intallations Média-Pub. L’installation est prévue pour mai 2016.
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Pour les contributions de
200 $, 30 œuvres uniques seront produites. Des sections découpées du masque
ayant servi à la réalisation de la murale, avec les traces originales de
l’intervention en peinture, seront montées sur un support de 1 x 1 pied et
signées par Brigitte et Alexandre.
Se procurer une portion d’une murale
littéraire et la mettre dans sa maison, ça n’arrive pas tous les jours!
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(liste au 17 septembre 2015)
Conseil des arts et des lettres du Québec et Conférence régionale des élus de l’Abitibi-Témiscamingue – Fonds pour les arts et les lettres de l’Abitibi-Témiscamingue
Ville de Rouyn-Noranda – Programme de soutien aux projets culturels - volet éducation
Luc Blanchette, député de Rouyn-Noranda – Témiscamingue
Hélène David, ministre de la culture et des communications
Installations Média-Pub
Location Blais
Les Industries Blais inc.
Christian Leduc Photographe
Virgil Héroux Laferté (et fille)
Cédric Corbeil
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Centre Local de Développement de Rouyn-Noranda
Fonderie Horne Glencore – Partenariat communautaire
Énergie Rouyn-Noranda 99.1
John-David enr.
Ressources Falco
L’Agence secrète - stratégies créatives
Hamelin Rail Agence Immobilière
Martineau Daoust Boulianne Pelletier Avocats
Garage Rheault inc.
Talbon
Diable Rond
Les Frangines
Chez Morasse
Épicerie Windsor
Ameublement Branchaud inc.
Cabaret de la Dernière Chance
Coop Agroforestière Kinojévis-Abijévis
Centre de beauté Élégance
Le Comité du Vieux-Noranda
Myrko Poitras