(For our English speaking friends, please check out below for a presentation in English, after the video with English subtitles. Thank you !)
CELIB RWANDAIS CH. RELATION SERIEUSE
Donatille, 42 ans, fleuriste, a reconstruit sa vie et celle de 12 enfants grâce à son magasin. Nsenga, 26 ans, l'un de ses neveux vient d'avoir un enfant en avril 2014, 20 ans après avoit assisté, caché sous son lit, à la mort de ses parents et de son petit frère. Gaston, 33 ans, acteur et rappeur, un cœur solitaire malgré un compte Facebook saturé d'amis, s'occupe de sa mère et de ses jeunes frères. Neza, 23 ans, étudiante en journalisme voudrait être la voix des plus démunis, pourtant elle reste mal à l'aise avec le passé dont elle n'aime pas parler.
Dans le film documentaire Célib Rwandais, tous ces personnages parlent de vie amoureuse, de vie en famille, de l'influence du passé et des nouvelles technologies dans leur vie. Ils vont se rencontrer et confronter leurs point de vue. Ils vont nous permettre d'explorer une question essentielle :
Comment aime-t-on aujourd'hui, à l'ère des nouvelles technologies, dans une société qui sort à peine d'un génocide ?
L'objectif est d'inviter dans une expérience documentaire transmédia, tous ceux qui s'intéressent au Rwanda à créer ensemble une mémoire collective de l'amour.
Je suis productrice, auteur et réalisatrice de films depuis douze ans. Mes films ont été montrés partout dans le monde et souvent primés. Pour traiter de ce sujet fondamental, j'ai décidé de faire plus qu'un film. Celib. Rwandais est une exploration documentaire qui utilise les outils d'aujourd'hui, ceux que nous utilisons au quotidien : Internet, le cinéma, l'art et la littérature.
C'est pour financer ce film documentaire à plusieurs voix que j'ai besoin de votre contribution.
Célib Rwandais est un projet romantique et intime qui parle de célibataires, de couples, de familles. C'est aussi un projet ample qui parle d'une nouvelle génération qui utilise les nouvelles technologies pour se reconstruire.
Comment renaît-on à l'amour dans une société marquée par la haine ?
Rappellez-vous il y a tout juste 20 ans, 1 million de morts en tout juste 3 mois. 10 000 morts par jour. Des tueurs qui utilisent pour beaucoup des machettes. Les morts avaient des familles qui ont survécus, les tueurs aussi ont des familles. Et la communauté internationale, présente et incapable d'arrêter le génocide a présenté plus tard ses excuses par la voix du secrétaire général de l'ONU de l'époque, Koffi Anna, par la voix de Bill Clinton, président des Etats Unis à l'époque, par la voix de représentants européens... Aujourd'hui, au Rwanda, tout le monde fait des efforts constants pour que la vie ensemble se passe pour le mieux. Le pays se reconstruit et son économie se développe.
Mais comment se reconstruit la vie affective dans une société où les liens familiaux, amoureux ont été détruits, ou le tissu social a été déstructuré, ou la haine et les discours sur l'autre ont construit une altérité radicale ?
Interroger l'amour conduit à poser la question du rapport à l'autre. Car la vie à deux, la confrontation avec l'autre, permet de regarder le monde à partir de la différence et non de l'identique.
A travers des personnages qui se racontent et vont se rencontrer Célib Rwandais propose d'explorer les réalités de l'amour au Rwanda.
Comment se rencontre-t-on ? Comment se choisi-t-on ? La drague au Rwanda n'est pas toujours anodine. Un système de questions permet d'identifier si l'autre fait partie de son camp ou pas. Pourtant, un de nos personnages, Claudine est tombée amoureuse et a épousé son prof de math. Une histoire amusante, belle et banale. La suite a été plus difficile...
Comment se fait-on des amis ? Et que partagent-on avec eux ? Que choisit-on de dire ou de cacher quand tout le monde a un passé lourd à porter ? Gaston et Didier préfèrent parler de foot pour se faire des amis. Ils y arrivent plutôt bien mais regrettent que les relations restent superficielles...
Internet devient alors le moyen privilégié de se trouver des amis avec qui discuter. Internet permet de multiples relations sous contrôle ou le moindre écart est géré d'un click de souris. Dans une société conservatrice, un de nos personnages avoue qu'elle a appris beaucoup de choses sur l'amour grâce à Internet. Mariée jeune, séparée jeune d'un mari violent, mal à l'aise dans son rôle de jeune mère célibataire, elle vit une relation platonique mais passionnée avec un homme qu'elle n'a jamais rencontré autrement que par Badoo, Facebook, Whatsapp et Skype.
Comment vit on en couple ? Que partage-t-on ? Alors que les mariages sont celébrés avec faste, le divorce reste mal vu. La solution reste souvent alors de se séparer officieusement. Mais bien sûr il y a aussi de belles histoires heureuses et c'est merveilleux de voir sur quelles bases elles se sont construites. L'histoire de Donatille, aujourd'hui mariée et mère de 4 enfants après avoir perdu 9 membres de sa famille est un exemple pour tous.
Quelle est l'influence du passé ? L'influence de la famille ? 50 % de la population rwandaise n'a pas connu le génocide et il est tentant de mettre de côté ce poids lourd à porter. Quels liens, quel dialogue est possible entre des parents qui ont été marqués par 1994, et les enfants qui doivent vivre malgré eux dans le souvenir et les conséquences du génocide ? Ainsi Neza qui préfère ne pas parler du passé tout en voulant être la voix des plus démunis.
En questionnant la question de l'amour au Rwanda ce sont ces questions que nous allons aborder. La proposition est à la fois simple et ample. Nous faisons un film documentaire avec des personnages rencontrés au Rwanda. Nous faisons aussi un webdocumentaire et une installation artistique avec les interactions de tous ceux qui s'intéressent au Rwanda où qu'ils soient dans le monde. Si vous souhaitez partager votre point de vue, vous pourrez bientôt enregistrer en ligne une histoire qui vous tient à cœur ou une réaction dans notre web-documentaire.
L'objectif est de créer ensemble une mémoire collective de l'amour au Rwanda.
Célib Rwandais ch. relation sérieuse est le premier film documentaire qui se propose d'explorer la renaissance de l'amour au Rwanda. Aucun des films sur le Rwanda n'a exploré cette question essentielle. Pourtant, la manière dont les gens se reconstruisent est sans doute aussi importante que la reconstruction des routes et des ponts. Sinon plus.
Plus personnellement, je fais ce documentaire par amour pour ma fille de 4 ans. Elle est dans la période où elle pose des questions sur tout. Ce documentaire est donc une manière pour moi de répondre de manière constructive à ses questions sur le Rwanda, sur l'absence de son grand-père, sur les commémorations. Je le fais aussi par ma amour pour ma mère qui vit au Rwanda et qui doit faire face au quotidien à la résurgence du passé.
Je sais que je ne suis pas la seule dans ce cas. Qu'il est toujours difficile de partager avec ses proches un passé difficile, des expériences traumatiques. C'est pour ça que plusieurs des contreparties que nous proposons, offrent également la possibilité de dédier ce film à quelqu'un qui vous est cher.
Nous avons commencé à filmer au Rwanda durant cette année 2014, qui marque la 20eme année de commémoration du génocide. Nous avons filmé la Saint Valentin et documenté en avril les cérémonies de commémoration. Nous avons rencontré et commencé à tourner avec un premier groupe de personnes avec lequel nous gardons des contacts réguliers pour les prochains tournages.
Nous avons depuis ouvert une page sur Facebook http://goo.gl/erD6NPpour parler du projet et tester la réactivité de notre audience. Cette première communauté rassemble plus de 4500 personnes. Il s'agit désormais de récolter les histoires sur l'amour dans le contexte rwandais, en prenant appui sur ces nouveaux contacts.
Parallèlement nous avons commencé à travailler sur la partie web de Célib. Rwandais. Il s'agit de créer un site Internet pour ordinateurs, téléphones portables et tablettes qui propose à l'utilisateur, tant par la navigation que par le contenu que nous y mettons, une expérience poétique et pleine de fantaisie. Nous souhaitons proposer à chaque internaute de découvrir un univers cohérent dans lequel il pourra s'immerger, découvrir les récits mais aussi intervenir si tel est son souhait.
Célib Rwandais sera diffusé par Courrierinternational.com, TV5 Monde, Igihe.com, TV10, TVTours... Nous avons aussi le soutien du CNC, du Tribeca Film Institute New Media Fund, de la Ford Foundation. Le projet a été présenté au Pixel Market à Londres. Grâce à ces partenaires, nous avons pu démarrer notre travail sur ce film.
- Parce que Célib Rwandais est un documentaire citoyen. Nous croyons que Célib Rwandais doit être financé par un maximum de ces citoyens qui partagent cette vision pour que ce film soit le vôtre. Plus nous serons nombreux à le financer et plus nous contribuerons à un mouvement qui le portera, le diffusera et en fera un message incontournable. Parler d'amour c'est contribuer à créer un dialogue poétique et positif, à promouvoir un monde de compréhension et de partage.
- Parce que c'est un projet innovant qui necessite de réunir un grand nombre de compétences techniques et réclame un travail de préparation. L'usage d'Internet et des technologies mobiles change le monde et l'Afrique encore plus. C'est par ce biais qu'il nous faut raconter des histoires belles, émouvantes et, si possible, utiles.
- Parce que monter des projets transmédia est difficile. Même si plusieurs partenaires se sont déjà engagés, peu de fonds ont été réellement débloqué.
Nous souhaitons réunir 55 000 € d'ici le 27 décembre pour être sûrs de pouvoir vous présenter Célib. Rwandais sur ses différents supports dès l'année prochaine.
Les 55 000 € seront dépensés comme suit :23 000€ pour les dépenses au Rwanda
Il s'agit d'achever la phase de repérages. De construire des relations solides au Rwanda pour nous assurer un tournage final harmonieux, de ramener des histoires intéressantes et intenses.
Les dépenses concernent également les salaires de l'équipe (réduits au minimum) – réalisatrice, assistante, régisseur-fixeur, chauffeur - et les frais de voyage, de logement et de nourriture.
22 000€ pour les dépenses France
Elles concernent les salaires des techniciens (graphistes, designer interactif et web-développeur), les frais de fabrication de la maquette du site, des frais de traduction et de sous-titrage ainsi que l'achat de droits musicaux.
10 000 € pour la commission reversée au site et les contreparties.
Si nous n'atteignons pas notre objectif, les contributions obtenues seront alloués en priorité à financer la partie au Rwanda.
Chaque Euro investi en surplus servira à augmenter la part de financement citoyenne dans le projet. Ce film sera plus que jamais notre film à tous.
Merci !
SINGLE RWANDAN SEEKS SERIOUS RELATIONSHIP
Donatille
is a 42-year-old florist. She
has rebuilt her life and raised 12 children who survived the genocide
thanks to her shop. Her nephew Nsenga, now 26 years old, became a
father in 2014, 20 years after he hid under his bed and watched his
parents and younger brother being killed. The 33-year-old
rapper-actor Gaston, a lonely heart despite a Facebook page
filled with friends, takes care of his mother and his younger
siblings. Neza, a 23-year-old journalism student, wants to be the
voice of the voiceless,
yet she admits feeling uncomfortable talking about the past.
They
are all Rwandans—and they all lived through the 1994 genocide. In
Single Rwandan,
they talk about their love lives, their family lives, the influence
of the past—and the place of the Internet (and other new
technologies) in their lives. They meet and share their viewpoints.
And because Single Rwandan
is a participatory
documentary, audiences will meet them and with them explore an
essential question :
How
do we love in a society just emerging from genocide? And
specifically, how do we do that in the era of new technologies ?
The
aim of Single Rwandan
is to invite audiences around the world to create together a
collective memoir of love in Rwanda, via this transmedia documentary
I've
been a movie writer-director-producer for the past 12 years. My films
have been screened all around the world. But in order to explore this
important topic, I decided to make more than just a film. Single
Rwandan is an exploration that uses
today's tools, the tools the characters in the film—and the
audience for the film—use: the Internet, film, art and literature.
Now
I need your help to finance this documentary of many
voices.
Single
Rwandan is a romantic and
intimate film on many screens that speaks about singles, couples and
families. At the same time, Single
Rwandan is a broad project that
speaks about a generation that uses new technologies to rebuild
itself
in a society that's been shattered by hatred.
It
was only 20 years ago. That one million people were killed in just
three months—many with machetes—at an average rate of 10 000
people a day. The international community was unable to stop the
genocide. Later the UN, through the voice of General Secretary Koffi
Annan, presented apologies ; the US, through President Bill
Clinton, presented apologies ; so did some European nations. But
the victims had families that survived, and the killers also have
families.Today in Rwanda everyone makes constant efforts to live
together in harmony. The country is rebuilding itself ; the
economy is growing.
But
again, how do we rebuild the common bonds of love in a society where
family links and bonds of love have been destroyed?
Questioning
love is a simple way to question how we deal with one another. Being
in a couple is an easy way to learn how to look at the world through
someone else's eyes. Through the different characters who tell their
stories and who will share their experiences, their perspectives,
their visions Single Rwandan
explores the reality of love in Rwanda today.
How
do people meet ? How do people choose one another ? Falling
in love in Rwanda is not always simple. A system of questions enables
people to find out quickly on which side the person they're talking
to is or was on. One of our characters, Claudine, simply fell in love
and maried her maths teacher. It's beautiful and charming love
story. But life after marriage was not so easy ...
How
do we make friends ? What do we share with them ? What do
we hide or tell when everyone has a past? Gaston and Didier prefer to
talk football with their friends. They have a lot of them but they
also regret that their relationships tend to be superficial ...
The
Internet becomes an easy path to find friends to talk with. The
Internet allows people to have numerous controlled relationships—the
slightest uneasy moment can be dealt with instantly. One of our
characters admitted learning all about love in the conservative
Rwandan society through the Internet. She married at a young age,
quickly left her violent husband, but felt uncomfortable in her new
single-mother position. She is now going through a platonic but
passionate romance with a man she only
met through Badoo, Facebook, Whatapp and
Skype.
How
do we live in a couple ? What do we share ? Weddings are
celebrated is lavish ceremonies, but single mothers are numerous.
Many people are married, and divorce is still not well accepted, so
people prefer to separate and remain officially married. Of course
there are also beautiful and happy stories, and it's interesting to
find out what they're based on. Despite her traumatic past, Donatille
married and is the mother of four children after losing nine members
of her family and raising her 12 nephews and nieces who survived.
What
is the influence of the past ? The influence of families? Half
of Rwanda's present population was born after the genocide. It's
tempting for the younger generation to push aside a burden that's so
difficult to deal with. What links, what dialogue are possible
between parents who were hurt by the genocide and a connected,
globalised generation that has to live with the memory and the
consequences of an event they didn't experience. Hence Neza who wants
to be the voice of the most needy but admits not liking to talk
about the past.
While
questioning love in Rwanda, we are going to explore these questions
with humour and poetry. With the interaction of everyone around the
world who is interested in Rwanda, we are creating a four-part
documentary with characters from Rwanda : a film, a web
documentary, an art installation and a book. You will soon be able to
voice-record on line a story you would like to tell or a point of
view you would like to share for our web documentary.
Again,
the ultimate aim is to create together a collective memoir of love in
Rwanda.
Single
Rwandan is the
first documentary that explores the rebirth of love in Rwanda. No
film has explored this essential question. Yet, how people rebuild
themselves is as important as the rebuilding of roads and bridges—if
not more so.
More
personally, I'm producing Single
Rwandan
for the love of my four-year-old daughter. She's in her questioning
age. This documentary is my way to give a constructive answer to her
questions about Rwanda, about the death of her grand father and about
the commemoration ceremonies. I'm also producing it for the love of
my mother, who lives in Rwanda and who faces daily the resurgence of
the past.
I
know I'm not the only one in that case. I've experienced how
difficult it is to share with loved ones the memories of a difficult
past, of traumatic experiences. This is why some of the rewards
offered here give donors the chance to dedicate this film to a loved
one.
We
began filming in Rwanda this year, which marks the twentieth
anniversary of the genocide. First we filmed the observations and
activities around Valentine's Day, then the ceremonies commemorating
the anniversary. We met with the first group of people, with whom we
keep in regular contact.
We've
also opened a Facebook page to talk about the project and test
responses to it http://goo.gl/erD6NP.
So far, we have gathered a community of 4500 followers. Now we have
to collect more stories of love in Rwanda with the help of our
Facebook community.
And
we have also started working on the technical part of Single Rwandan.
We have to create a website for computers, mobile phones and tablets,
that will enable participants to go through a poetic and whimsical
experience via stories and an innovative navigation. We have to build
a coherent and immersive path that lets participants discover the
stories but also input thier stories if they wish to.
Single
Rwandan will be out on TV5 Monde,
courrierinternational.com, Igihe.com, TV10, TVTours... We also
have the support of CNC,Tribeca Film Institute New Media Fund and
Ford Foundation, and we presented the project at Power to the Pixel
in London. Thanks to our partners we were able to start
developing the project.
—Because
Single Rwandan
is first and foremost a people's documentary. We therefore believe
that it should be financed by the broadest possible group of people,
so that the documentary that results will truly be yours. The more of
us fund it, the more of us will be forging a movement that will carry
the story, spread it, and make it an indispensable message. Speaking
of love contributes to the creation of a dialogue that can promote
sharing and eventually lead to more understanding and sharing.
—Because
we're creating an innovative project that requires a lot of technical
preparatory work. Internet and mobile technologies are changing
the world, and even more so Africa. This is the new medium through
which to tell the wonderful and, we hope, useful stories we're
gathering.
—Because
mounting a transmedia project isn't easy. Even though several
partners have already committed themselves, few funds have been
released so far.
We
want to gather €55,000 by 27 December to be able to present Single
Rwandan in 2015.
This
is how we plan to spend the € 55 000 :
—€ 23
000 for expenses in Rwanda
We
have to collect all the stories we have to film in order to build a
conversation with many voices. We will start from the community we
have built on Facebook. Our expenses include salaries for a minimal
crew – director, assistant, fixer – plus, of course travel
expenses (flights, hotels, meals)... and the costs of the technical
preparation to make sure the website is also accessible for mobile
phones, computers and tablets.
—€ 22
000 for expenses in France
These
include salaries to finalise the development phase (interactive
designer, art director, web development), costs of making the model
of the site, translations and music rights.
—€ 10
000 for rewards and crowdfunding commissions
If
we do not meet our crowdfunding objective, the priority will be to
fund the expenses in Rwanda.
Each
extra Euro will be invested in increasing the people's part in the
project.
Thank you !